Week-end Danny Elfman à la Philharmonie: compte-rendu

Après 2 séries de concerts à Paris (au Grand Rex et au Palais des Congrès) depuis la première Londonienne du concert Danny Elfman’s Music from the Films of Tim Burton, le compositeur revient dans la capitale qui a vu naître son talent pour y présenter ses concertos et symphonies dans la grande salle de la Philharmonie de Paris. Au programme, 2 jours de concerts dont le ciné-concert Alice in Wonderland, une rencontre avec Danny Elfman suivi d’un concerto Piano Quartet et enfin le concert symphonique avec l’orchestre de Brussels dirigé par John Mauceri, accompagné par la violoniste Sandy Cameron.

Nous étions présent lors du tout premier concert à Londres avec Tim Burton et Helena Bonham Carter ainsi qu’aux 2 autres concerts Parisiens mais cette fois-ci c’est différent. Comme Danny Elfman l’a précisé pendant la séance de questions réponses avec le public le samedi 14 septembre dans la Cité de la Musique, il a besoin de nouveaux projets personnels où il est le seul maître. Depuis 2005 et la création de pièces orchestrales pour Serenada Schizophrana, Danny Elfman compose des œuvres symphoniques pour des ballets ainsi que des concertos pour violon et des quartets avec piano. A l’époque du premier film Batman, personne ne voyait Danny Elfman comme un vrai compositeur à l’exception de Tim Burton. Encore aujourd’hui, il est décrié par les compositeurs d’œuvres symphoniques car il n’est pas de formation classique. Et c’est précisément ce que recherche Danny: choquer et s’imposer. Ce week-end à la Philharmonie est donc la preuve que Danny Elfman a réussi à s’imposer dans le milieu de la musique classique, toujours suivi par des standing ovations.

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Samedi 14 Septembre: rencontre avec Danny Elfman

C’est à 21h que commence la rencontre avec Danny Elfman à la Cité de la Musique, modéré par N. T. Binh qui a présenté l’artiste, lui a posé quelques questions et surtout a traduit en live toutes les questions du public ainsi que les réponses de Danny Elfman, non sans encombres lorsque Danny devenait trop imagé dans ses propos. Pendant près d’1h, Danny Elfman nous a raconté quelques unes de ses nombreuses anecdotes sur sa carrière, de ses tout début à Paris jusqu’au concert symphonique en passant par la création du thème de Batman, sa collaboration avec Sam Raimi et Guillermo del Toro… Danny semblait très content d’être à Paris pour présenter ses pièces symphoniques.

S’en suis un concert avec le Berlin Philharmonic Piano Quartet qui joue KV478 de Mozart puis le Piano Quartet composé par Danny Elfman lui-même en 2017. On y retrouve plusieurs inspirations de ses compositions pour Tim Burton (Beetlejuice, Batman…). Standing ovation, Danny monte sur scène et est très ému.

Dimanche 15 Septembre: Danny Elfman Symphonique

A 19h pile, le concert symphonique commence dans la grande salle de la Philharmonie de Paris. La salle est pleine, la scène aussi avec l’orchestre Philharmonique de Bruxelles, les chœurs Vlaams Radiokoor et John Mauceri qui, depuis le tout premier concert de Danny Elfman, conduit l’orchestre. Le premier morceau est tiré de Serenada Schizophrana, la toute première œuvre classique de Danny Elfman écrite en 2004.

Ensuite entre en scène la talentueuse Sandy Cameron, violoniste déjà présente dans les précédents concerts de Danny Elfman, notamment dans la partie d’Edward Scissorhands, pour nous interpréter le concerto pour violon que Danny Elfman lui a composé en 2017: Eleven Eleven. La composition est magnifique et l’interprétation extraordinaire. Le public est subjugué par la force d’interprétation de Sandy Cameron, totalement survoltée et habitée. On a l’impression de voir se dérouler devant nos yeux un film écrit par Danny Elfman.

L’orchestre enchaine avec les thèmes phares du duo Elfman/Burton à savoir les 2 films Batman, toujours aussi grandioses à vivre en live, le thème principale d’Alice in Wonderland avec Vic Wulgaert, soliste du Flanders Boys Choir et enfin le plus célèbre d’entre tous: Edward Scissorhands. Ecouter ces thèmes dans la grande salle Pierre Boulez de la Philharmonie nous rappelle à quel point ces films sont uniques même des décennies plus tard.

Danny Elfman remonte sur scène et salue le public avec John Mauceri et Sandy Cameron. Emu aux larmes face à la standing ovation, Danny n’est que joie et nous aussi.

Le public se rassoie, l’orchestre aussi pour nous faire un ultime cadeau: le thème des Simpsons ! Le public est conquis, tout le monde sort avec le sourire aux lèvres.
Séance de dédicace pour le trio Elfman-Mauceri-Cameron.

Après ce week-end fort en émotions, une seule envie: revoir encore encore les films de Tim Burton.

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