Batman Returns

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1. Synopsis

C’est Noël à Gotham City. Les citoyens profitent de la paix que leur apporte la période des fêtes. Paix de courte durée, puisque le gang du Triangle Rouge, dirigé dans l’ombre par l’énigmatique Pingouin, vient semer la peur dans les rues de la ville. Abandonné dans les égouts alors qu’il n’était qu’un bébé, le Pingouin devient la nouvelle coqueluche de Gotham, supporté par l’homme d’affaires véreux Max Shreck. Mais c’est sans compter sur Batman, alias le milliardaire Bruce Wayne, bien décidé à combattre ce nouveau malfaiteur et ce malgré la présence en ville d’une autre criminelle. En effet, la frèle Selina Kyle, ancienne secrétaire tuée par son patron qui n’est autre que Shreck, est ramenée à la vie par des chats, devenant ainsi la féline Catwoman. Un rude combat attend l’homme chauve-souris.

Bande annonce :

2. Fiche Technique

  • Titre original : Batman Returns
  • Titre français : Batman Le Défi
  • Année : 1992
  • Date de sortie : 19 juin 1992 (USA), 18 juillet 1992 (France)
  • Durée : 126 minutes
  • Genre : Fantastique, thriller, action
  • Réalisation : Tim Burton
  • Scénario : Daniel Waters (d’après une histoire de Daniel Waters et Sam Hamm)
  • Basé sur : le comic book de Bob Kane
  • Musique : Danny Elfman, Steven Severin (chanson “Face to Face”)
  • Producteurs : Tim Burton & Denise Di Novi
  • Société de production : Warner Bros
  • Société de distribution : Warner Bros (USA), GBVI (France)
  • Directeur de la photographie : Stefan Czapsky
  • Direction artistique : Rick Heinrichs
  • Création des décors : Bo Welch
  • Décorateur de plateau : Cheryl Carasik
  • Costumes : Bob Ringwood, Mary E. Vogt
  • Montage : Bob Badami, Chris Lebenzon
  • Casting : Marion Dougherty
  • Co-producteur : Larry J. Franco
  • Producteur associé : Ian Bryce
  • Producteur exécutif : Peter Guber, Benjamin Melniker, Jon Peters, Michael E. Uslan
  • Lieux de tournage : USA : Warner Bros Studios (Burbank) – Angleterre : Pinewood Studios, Iver Heath, Buckinghamshire
  • Pays d’origine : États-Unis, Angleterre
  • Langue : Anglais
  • Format : couleur (Technicolor) – Dolby Digital – 35 mm
  • Public : PG-13
  • Budget : 80 000 000 $
  • Recettes : USA – 163 000 000 $ / France – 1 243 471 entrées
 

3. Casting

  • Bruce Wayne / Batman : Michael Keaton
  • Oswald Cobblepot / Le Pingouin : Danny DeVito
  • Selina Kyle / Catwoman : Michelle Pfeiffer
  • Max Shreck : Christopher Walken
  • Alfred Pennyworth : Michael Gough
  • Le Maire : Michael Murphy
  • Princesse de Glace : Cristi Conaway
  • Charles “Chip” Shreck : Andrew Bryniarski
  • James Gordon : Pat Hingle
  • Organ Grinder : Vincent Shiavelli
  • Josh : Steve Witting
  • Jen : Jan Hooks
  • Avaleur de Sabres : John Strong
  • Homme Tatoué : Rick Zumwalt
  • Femme au Chien : Anna Katarina
  • Voyou Acrobate : Gregory Scott Cummins
  • Lanceuse de Couteaux : Erika Andersch
  • Gros Clown : Travis McKenna
  • Maigre Clown : Doug Jones
  • Clown Terrifiant : Branscombe Richmond
  • Père du Pingouin : Paul Reubens
  • Mère du Pingouin : Diane Salinger
  • Docteur du Pingouin : Stuart Lancaster
  • Homme Heureux : Cal Hoffman
  • Femme Heureuse : Joan Jurige
  • Adorable Petite Fille : Rosie O’Connor
  • Livreur de Journaux : Sean M. Whalen
  • Journaliste Agressif : Erik Oñate
  • Garde du Corps de Shreck : Joey DePinto
  • Habitants de Gotham City : Steven Brill, Neal Lerner, Ashley Tillman & Elizabeth Sanders
  • Voleur : Henry Kingi
  • Victime : Joan Giammarco
  • Bimbo Volontaire : Lisa Coles
  • Agents de Sécurité : Frank DiElsi & Biff Yeager
  • Présentateur Télé : Robert Gossett
  • Homme dans la Foule : Adam Drescher
  • Pingouins Empereurs : Robert N. Bell, Niki Botelho, Susan Rossitto, Margarita Fernandez, Denise Killpack, Felix Silla & Debb Lee Carrington
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4. Analyse

Avec Batman Returns  Tim Burton s’attaque à quelque chose à laquelle il n’adhère pas : la séquelle.

Traumatisé par le tournage exténuant du premier Batman entre 1988 et 1989, c’est avec une grande prudence que Burton décide de se pencher à nouveau sur le monde du chevalier noir et de ses adversaires. Batman restant un des succès les plus importants au box-office mondial à l’époque (plus de 400 millions de dollars de recettes pour 35 millions du budget), il n’est pas surprenant de voir la Warner lancer une suite, en y rattachant l’architecte de son succès.

Devant la promesse des studios de laisser à Burton et ses équipes une liberté artistique bien plus conséquente que sur le Batman précédent, le réalisateur se laisse embarquer dans cette suite qui deviendra certainement l’un de ses films les plus personnels.

Gotham Returns – Réinventer la ville de Batman

Une des premières préoccupations de Tim Burton, et ce malgré le fait que les décors du premier Batman soient toujours conservés aux studios Pinewood, à Londres, est de rendre la ville de Gotham City plus « raffinée » et expressionniste qu’écrasante et gargantuesque comme dans le premier film. Ainsi, le tournage eut en grande partie lieu à Los Angeles dans les studios de la Warner. Plus proche de chez lui, Burton retrouve une esthétique et une façon de faire plus artisanale et personnelle qui lui permet de s’immerger totalement dans le nouveau monde qu’il veut mettre en place.

Tout en gardant une logique vis à vis du premier film (par quelques références, on comprend tout à fait que le film se passe après le premier Batman), Batman Returns montre une toute autre facette de la ville de Gotham et ses habitants. Noyée sous la neige en pleine période de Noël (une imagerie dont Burton se sent proche), Gotham est épurée, blanche et chromée, au contraire de la ville sale et rongée par la corruption du premier film. Comme si elle témoignait du passage bénéfique de Batman dans ses rues.

Mais tout comme le premier film imposait une importance des valeurs de hauteurs et de chutes en rapport avec les origines et métamorphoses des personnages, c’est dans l’ombre que Burton instaure les origines putrescentes de ses protagonistes. Gotham créé des monstres dans ses entrailles, avec en premier lieu, les égouts dans lesquels est précipité le Pingouin (Danny De Vito) au début du film. De même, c’est du haut de sa grandeur aristocratique (les tours du businessman Max Shreck, joué par Christopher Walken) que Selina Kyle (Michelle Pfeiffer) est littéralement jetée dans une ruelle avant de revenir à la vie par l’intermédiaire de chats surgissant des poubelles. Les deux personnages connaissent une même révélation identitaire initiée par le motif de la chute, au sens propre.

À l’instar du Pingouin, qui « recycle » ce que la ville, incarnée par Shreck, rejette, Gotham garde une seconde dimension sous sa clarté enneigée, une fine couche de poudre blanche qui ne fait que cacher, tel un masque, les véritables apparences de la ville. Un « secret honteux » , typique des romances gothiques, que chacun des quatre personnages principaux de Batman Returns porte en lui, via un masque ou non.

Batman & Co – les enfants de Gotham

On reproche très souvent au film de privilégier les personnages de « méchants » au détriment de Batman lui-même, pourtant héros fantastique qui prête son nom au titre. Burton ne nie pas, tout en minimisant ce fait. Bruce Wayne nous est connu, nous avons découvert sa psyché et ses troubles dans le premier film. Il est donc presque logique que la part belle soit faite à de nouveaux protagonistes et antagonistes, en particulier à Selina Kyle alias Catwoman, personnage ultra sexualisé, toujours sans égal au sein des films de Tim Burton.

Au départ, les exécutifs de la Warner sont très sceptiques quant à la présence de Catwoman dans le film, les penchants sado-masochistes du personnage ne les séduisant guère, sans compter une éventuelle mauvaise influence sur le plus jeune public potentiel d’une aventure de Batman sur grand écran ! C’est sur cette base que les producteurs souhaitèrent purement et simplement éliminer le personnage du scripte. Burton a néanmoins gain de cause, tout en déclarant que cela en disait plus long sur eux que sur lui.

Toujours considérée par Burton comme étant son interprétation favorite au sein de ses films, la performance de Michelle Pfeiffer est surprenante à plus d’un titre, cette dernière se fondant totalement sous le masque de cuir de son alter ego, entre saut de corde avec un fouet et gobage d’oiseau vivant (Pfeiffer a effectivement réalisé cette performance durant le tournage !). La dualité qui l’oppose à Batman est le parfait contraire de ce qui liait ce dernier au personnage de Vicky Vale dans le premier film. À une amourette simple, Burton préfère une relation de Je T’aime Moi Non Plus, complexe et violente, loin des poncifs manichéens trop souvent présents dans les films de super héros. Burton déclare lui-même qu’il ne voit pas les méchants comme tels, mais plutôt comme des victimes de choses à l’instar de Bruce Wayne lui-même, ce qui explique assez aisément que ce dernier s’efface très légèrement devant pas moins de trois figures de « méchants» complexes aux motivations plus que compréhensibles.

De tous ces vilains, c’est pourtant le plus « humain », Max Shreck, qu’il convient d’appeler « méchant ». Homme d’affaire véreux en duel constant avec Bruce Wayne et les dirigeants de Gotham, cet homme populaire participe au pourrissement secret de la ville, en détournant des fonds au mépris de l’environnement. Opportuniste et calculateur, Max est un être puissant qui n’a besoin que d’un masque de façade face aux citoyens de Gotham pour se faire bien voir, allant même jusqu’à clairement avouer au maire sa volonté de le destituer en coulisse avant de saluer une foule enthousiaste. Tout en essayant de montrer un pouvoir politique totalement impuissant face à une montée inexorable de la violence et de la corruption ( les dirigeants inutiles du premier Batman , les magistrats et notables de Sleepy Hollow ou les instances saugrenues de Mars Attacks ! sont des preuves amusantes du parti pris de Burton à ce sujet), Burton montre un personnage fédérateur de malheurs, puis ce que Max créé Catwoman en tuant Selina Kyle, sa secrétaire, et fait du Pingouin le meurtrier de masse que l’on découvre à la fin du film, après qu’il l’a trahi. Le fait que Max Shreck soit une référence directe à l’interprète du vampire du film Nosferatu, de Murnau (1922) n’est pas un simple hommage : ce dernier ne s’est jamais montré sous son vrai visage sur le tournage, conservant, envers et contre tous, son maquillage de vampire.

Toutefois, même Shreck n’est pas exempt d’humanité. Il va jusqu’à se sacrifier pour permettre à son fils de vivre, et défend ses actions malfaisantes en les présentant comme la prospérité assurée pour sa descendance. De bien des façons, Max Shreck a été un bien meilleur père pour son fils que ne l’ont été les Cobblepott avec leur fils Oswald, le futur Pingouin, à bien des égards, véritable anti-héros du film.

Le Pingouin, un bandit manchot

Aux côtés de Batman et de Catwoman, le choix du Pingouin comme méchant s’est imposé de lui-même à Tim Burton, obsédé par la thématique de la part animale de l’homme. Ce personnage atypique bouclait à merveille un trio aux alter ego animaux. Mais si la dualité qui oppose (autant qu’elle rassemble)  Batman et Catwoman est évidente, que faire d’Oswald Cobblepott, un adversaire certes classique de l’homme chauve-souris mais qui ne possède, en dehors de son physique de demi-portion, aucun trait particulier ?

Encore tout fraîchement salué pour Edward Scissorhands sorti l’année précédente, Tim Burton décide à nouveau d’exploiter son amour des freaks en faisant du Pingouin un véritable monstre physique, élevé dans les égouts de Gotham par des forains et des pingouins. Laissé pour compte par une société trop conformiste, Oswald est un reflet putride d’Edward, mit à l’écart du monde pour sa difformité. Son esprit en deviendra lui-même perverti, nourrissant une haine assez farouche envers le monde du dessus pour devenir le leader d’un gang d’artistes de cirque. Mais également rêveur et nostalgique, le Pingouin n’aura de cesse que de se faire bien voir par les citoyens de Gotham (avec l’appui de Max Shreck) afin de pouvoir retrouver ses racines, comprendre la raison de son abandon et, qui sait, s’adapter à ce monde qui l’a autrefois rejeté.

Tout comme Batman et Catwoman, c’est là un personnage en demi-teinte, jouant sans cesse sur deux tableaux, que nous proposent Burton et Danny De Vito. Désirant retrouver la bonne humeur et la folie de Beetlejuice, Burton voit dans le Pingouin un exutoire à la part d’ombre mais aussi à la part de folie qui habite son monde. Aussi violent que soit le Pingouin, il n’en reste pas moins haut en couleurs avec son langage fleuri et ses manières grossières. L’importance du Pingouin tient dans la cristallisation de toutes les peurs et espoirs de chacun des personnages. Pas étonnant dès lors que Burton lui consacre tout le prologue du film, dans lequel on retrouve d’ailleurs Paul Rubens et Diane Salinger, ses deux stars de Pee Wee’s Big Adventure, dans le rôle des Cobblepott, riches guindés se débarrassant de leur embarrassante progéniture dans les égouts.

Issu d’un monde aristocratique, Oswald est projeté au plus bas, de façon littérale, contrairement à Bruce Wayne, qui s’enferme dans l’obsession de la vengeance et de la justice suite au meurtre de ses parents, eux aussi gens extrêmement aisés. L’un est le reflet de l’autre, Bruce observant Gotham depuis son manoir, dans l’attente de l’activation du bat-signal, symbole de son existence, et le Pingouin observant ses plans se mettre en place depuis les égouts. Comme l’indique Max Shreck à Bruce, lui et Oswald auraient très bien pu être voisin de chambrée en fac, si le sort l’avait voulu autrement.

Pour légitimer davantage la folie du personnage, on en fait un monstre de foire, ayant grandi au sein du Cercle du Triangle Rouge, gang mafieux issu du monde du cirque ( de vrais artistes de cirque sont recrutés spécialement pour le film). Quelque peu théâtral, le Pingouin use donc de multiples accessoires pour permettre à sa folie de resurgir sous forme d’armes (les fameux parapluies) et de véhicules (le canard à moteur), images même de l’enfance pervertie.

L’importance du Pingouin tient dans la cristallisation de toutes les peurs et espoirs de chacun des personnages : Shreck se sert de lui pour accéder au pouvoir, Catwoman de ses ressources pour confondre Batman et Bruce, comme l’indique Alfred, ne tient inconsciement pas à ce qu’un autre « monstre » vienne empiéter sur sa propre monstruosité.

La dernière véritable mort du film est celle d’Oswald, dont la dépouille est menée par un cortège de pingouins éplorés, plus touchants qu’effrayants. La facette tragi-comique du Pingouin, aussi Dickensienne que proche de Poe, tient la narration en équilibre de bout en bout de cette vision si particulière de ce personnage qui deviendra par ailleurs une référence pour le media de base qu’est le comics, instaurant une image persistante du Pingouin dans l’imaginaire collectif.

De grandes espérances

Si l’on se réfère au titre d’origine du film, de quoi revient Batman, exactement ? D’une rude bataille avec les exécutifs des studios ayant à ce point frustré Burton sur le premier opus ? Le « retour » pourtant si symboliques dans le film est pourtant celui des morts, littéralement pour Selina Kyle et de façon plus imagée pour Le Pingouin, ressurgissant de l’endroit où il fût enterré des années auparavant. Batman revient à Gotham, surgissant du Mausolée de Bruce Wayne (pâle figure spectrale enfermée chez lui) pour empêcher les morts de « trop ressurgir ». De ce fait, Batman est bien le véritable antagoniste du film, austère et effrayant, qui empêche toute la vie incarnée par les personnages du Pingouin (si bon vivant) et de Catwoman (dotée, tel un chat, de plusieurs vies) de s’exprimer.

Est-ce que cette image symbolique et synonyme de succès qu’est Batman serait pour Burton l’incarnation de la répression des studios sur sa volonté artistique sur le premier film, et qui expliquerait que, malgré le gros succès de Batman Returns, la Warner ne lui ai finalement pas confié les rennes d’un troisième film ?

Le consensualisme du Batman Forever, de Joel Shcumacher (1995) confirme malheureusement cette volonté de rendre Batman plus accessible et timoré, loin des psychés malades des protagonistes de Tim Burton. Mais toujours est-il qu’avec Batman Returns, il a imposé ses choix et son esthétique pour créer ce qui restera l’une de ses œuvres les plus éloquentes.

 

5. Anecdotes

Le tournage du premier Batman ayant été une souffrance pour Tim Burton, ce dernier ne souhaitait pas réaliser une suite. C’est en lui laissant une liberté totale et en supprimant le personnage de Robin que les producteurs ont réussi à le convaincre.

Annette Bening devait à l’origine jouer le double personnage de Selina Kyle / Catwoman mais celle-ci tomba enceinte quelques semaines avant le début du tournage. C’est donc Michelle Pfeiffer qui la remplaça au pied levé.

Le rôle de Christopher Walken est une référence directe à l’Expressionnisme Allemand puisque son personnage s’appelle Max Shreck comme l’acteur Allemand Max Schreck qui a joué le premier vampire au cinéma en 1921 dans Nosferatu, eine Symphonie des Grauens.

Les manchots (auks en anglais et non penguins)du personnage du Pingouin sont joués par de vrais manchots, des acteurs en costumes et des animatroniques.

 

6. Nominations & Récompenses

  • Oscars 1993
    • Meilleurs effets spéciaux (Michael L. Fink, Craig Barron, John Bruno, Dennis Skotak)
    • Meilleur maquillage (Ve Neill, Ronnie Specter, Stan Winston)
  • Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films 1993
    • Meilleur maquillage (Ve Neill, Stan Winston)
    • Meilleurs costumes (Bob Ringwood, Mary E. Vogt, Vin Burnham)
    • Meilleur réalisateur (Tim Burton)
    • Meilleur film de fiction
    • Meilleur acteur secondaire (Danny DeVito)
  • MTV Movie Awards 1993
    • Meilleur baiser (Michelle Pfeiffer, Michael Keaton)
    • Meilleur méchant (Danny DeVito)
    • Femme la plus désirable (Michelle Pfeiffer)
  • BMI Film & TV Awards 1993: Meilleure musique: (Danny Elfman)
 

7. Liens Externes

  • Batman Returns sur IMDB (En)
  • Batman Returns sur Wikipedia (En|Fr)
  • Batman Returns sur Allociné (Fr)