1. Synopsis

D’après le conte des 1001 Nuits. Aladdin, un pauvre jeune homme, se fait manipuler par un sorcier maléfique affirmant être son oncle afin qu’il récupère une lampe magique dans une caverne perdue dans le désert. Il obtient cependant une bague magique libérant un Génie prêt à exhausser chacun de ses souhaits et cherche alors à récupérer la lampe et à améliorer son quotidien.

Court-métrage :

2. Fiche Technique

  • Titre original : “Fairy Tale Theatre” Aladdin and his Wonderful Lamp
  • Année : 1984
  • Date de sortie : 14 juillet 1986 (USA)
  • Durée : 44 min
  • Genre : Conte de fée
  • Réalisation : Tim Burton
  • Scénario : Rod Ash et Mark Curtiss
  • Musique : Michael Convertino et David Newman
  • Producteurs :Fred Fuchs et Bridget Terry
  • Directeur de la photographie : Richard Charles Greenbaum
  • Direction artistique : Michael Erler
  • Costumes : Katherine Dover
  • Montage : Marco Zappia
  • Producteur exécutif : Shelley Duvall
  • Pays d’origine : États-Unis
  • Langue : Anglais
  • Format : Couleur
  • Public : PG
 

3. Casting

  • Aladdin : Robert Carradine
  • L’hôte, Le narrateur / Plusieurs personnages : Shelley Duvall
  • Génie : James Earl Jones
  • Le magicien marocain diabolique : Leonard Nimoy
  • Princesse Sabrina : Valerie Bertinelli
  • Grand Vizir : Ray Sharkey
  • La mère d’Aladdin : Rae Allen
  • Sultan : Joseph Maher
  • Habibe : Jay Abramowitz
  • Servante : Martha Velez
  • Femme verte #1 : Bonnie Jefferies
  • Femme verte #2 : Sandy Lenz
  • Femme verte #3 : Marcia Gobel
  • Serviteur : John Salazar

4. Analyse

Aladdin and his Wonderful Lamp est la quatrième réalisation professionnelle de Tim Burton. Il s’agit d’une oeuvre de commande pour la série de Shelley Duvall (que Burton avait déjà dirigé dans Frankenweenie) Fairy Tale Theatre. Il faut avant tout souligner que le budget est extrêmement limité et que Burton n’a pas véritablement les mains libres sur le tournage. En ressort un film hybride, extrêmement daté, aux nombreux passages ennuyeux et sans grand intérêt, mais qui détient néanmoins quelques moments savoureux, à l’esthétique extrêmement soignée.

Le premier de ces passage, et si vous ne deviez voir qu’un extrait de ce film, foncez, est celui de la caverne aux merveilles où Aladdin découvre la fameuse lampe magique. Esthétiquement, nous sommes en plein paysage burtonien ! L’utilisation du décor réel est poussée à son paroxysme afin de créer une ambiance onirique faite de brics et de brocs.

Le reste du film est souvent esthétiquement assez étonnant. On est plongé dans un univers de conte de fées, dans le sens où rien n’est réel, et rien ne cherche à l’être. Les décors comme les costumes font outrageusement faux. On peut rapprocher la démarche de celle de Peau d’Âne de Jacques Demy où là aussi le conte de fée est signifié par le fantastique et le faux, mais si chez Demy l’ensemble prend une tournure hautement poétique, dans l’Aladdin de Burton on est plus souvent proche du ridicule, sans doute en raison du manque de moyens. A de nombreuses reprises, le kitsch guette ! Il faut dire que le satin de carnaval des costumes n’aide guère !

Le jeu des acteurs est lui aussi très hétérogène. Si Robert Carradine qui interprète Aladdin est d’une platitude inégalée dans l’oeuvre de Burton (seule la mythique interprétation d’Estella Warren dans La Planète des Singes peut véritablement rivaliser !), le film peut néanmoins s’appuyer sur quelques acteurs de talent. A commencer par deux poids très lourds : James Earl Jones (la voix de Darth Vader dans Star Wars, celle de Mufasa dans le Roi Lion)  dans le rôle du Génie et Leonard Nimoy (Spock dans Star Trek) sans celui du méchant sorcier. A eux deux, ils maintiennent le film en éveil, ce que la plupart des autres acteurs semblent bien décider à détruire !

De manière générale, le film vaut tout de même le coup d’oeil, mais ne vous attendez surtout pas à un chef d’oeuvre. Nous sommes bien là face à une oeuvre de télévision des années 80, aux moyens très limités. Ce n’est que parce que Burton avait une personnalité extrêmement affirmée que l’on peut ressentir sa touche par moments. Lui-même l’admet volontiers, le film n’est absolument pas personnel et il n’a pas pris un très grand plaisir sur le tournage de celui-ci. Une expérience enrichissante qui le guide peu à peu vers une véritable volonté de liberté créative !