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1. Synopsis

Knoll est un artiste raté. Ses œuvres ne se vendent pas et il est en panne d’inspiration. Un jour, cependant, il trouve un objet étrange. Un simple bocal rempli d’un liquide bleu et de ce qui semble être une créature morte. Fasciné par celui-ci, il décide de l’exposer dans sa galerie en le faisant passer pour une nouvelle création. Le bocal rencontre un succès inattendu, attirant les foules. Mais son pouvoir de fascination semble aller plus loin encore… Il exerce une attraction si forte qu’elle en devient morbide…

Court-métrage :

2. Fiche Technique

  • Titre original : The Jar
  • Titre français : The Jar
  • Année : 1986
  • Date de diffusion TV : 6 avril 1986 dans la série The New Alfred Hitchcock Presents (saison 1, épisode 20)
  • Durée : 23 minutes
  • Genre : Thriller fantastique
  • Réalisation : Tim Burton
  • Scénario : Michael McDowell et Larry Wilson, d’après un scénario original de Ray Bradbury
  • Musique : Danny Elfman
  • Producteur : Alan Barnette
  • Producteur exécutif : Christopher Crowe
  • Société de production : Amblin
  • Directeur de la photographie : Mario DiLeo
  • Direction artistique : Dean Edward Mitzner
  • Création des décors : Victoria Hugo
  • Effets spéciaux : Rick Heinrichs
  • Costumes : Sharon Day
  • Montage : Heather MacDougall
  • Casting : Mark Mallis
  • Pays d’origine : États-Unis
  • Langue : Anglais
  • Format : couleur  – Dolby – 35 mm
  • Public : PG
 

3. Casting

  • Alfred Hitchcock : lui-même
  • Knoll : Griffin Dunne
  • Erica : Fiona Lewis
  • Periwinkle : Laraine Newman
  • Garson : Stephen Shellen
  • Happy Kaufman : Peter Risch
  • Nazi : Werner Pochath
  • Texan : Sunshine Parker
  • Texan’s Wife : Eileen Barnett
 

4. Analyse

 Il s’agit là du dernier projet de court métrage de commande par Tim Burton. Après Pee Wee’s Big Adventure, sa réputation en tant que réalisateur est en train de se faire et il n’a plus besoin de se consacrer à des projets alimentaires comme The Jar. Car oui, ce petit court-métrage destiné à la télévision a bel et bien les aspects d’un produit de commande impersonnel, malgré quelques fulgurances fort sympathiques. Non pas que l’on soit aux antipodes d’un univers burtonien, loin s’en faut : intégré dans une série de petits épisodes fantastiques en hommage à Alfred Hitchcock, nous sommes en terrain à peu près balisé pour Burton.

Cependant, dans l’ensemble, il est difficile de qualifier le film de totalement burtonien tant thématiquement que visuellement. En dehors de certains détails, The Jar correspond à l’idée qu’on se fait d’un bon petit thriller fantastique télévisuel, accompagné de pop-corn et pizza ! Il remplit efficacement son rôle et délivre un bonne montée en puissance dans l’ambiance angoissante. Mais ne nous arrêtons pas plus au classique pour nous consacrer à ce que Burton a su apporter au film.

Car au delà du simple film de commande qui reste tout de même prédominant, The Jar nous montre que Tim Burton n’est pas n’importe quel réalisateur et que, l’air de rien, il sait toucher à la mise en scène ! Ne vous attendez pas à des fulgurances décoratives à la manière de la caverne aux merveilles d’Aladdin and the Wonderful Lamp ou, mieux encore, de la forêt et de la maison de la sorcière de Hansel & Gretel, non, The Jar est visuellement beaucoup moins fort que ces films et reste globalement très conventionnel.

Mais des idées surgissent, ici où là. Le fameux bocal, intrigant, tout d’abord, dont le design est typiquement burtonien. On sent le travail de Rick Heinrichs dans la confection de la créature ! La composition de certains plans également, comme cette bagarre toute en ombre portée ou cette statue à tête en aquarium-bulle mise en parallèle avec le personnage principal songeur.

Des thématiques burtoniennes peuvent également être perçues par moment, comme le dentier claquant dans un coin qui ramène aux jouets de Hansel & Gretel, Pee Wee’s Big Adventure ou Edward aux Mains d’Argent, l’utilisation du noir et blanc dans la scène d’ouverture afin de faire plus “film d’époque”, le goût pour les freaks avec le vendeur nain par qui tout arrive… Et enfin, ce final, décoiffant, à vous décoller la tête des épaules au sens propre ! Burton aime déjà les têtes ôtées de leur socle naturel !

Ajoutez à cela un sens de la composition et du rythme, une musique de Danny Elfman tout à fait elfmanienne. Pas de doute, derrière la commande se cache bien un certain Tim Burton. Tout cela est recouvert d’une grosse couche de vernis, mais, en grattant un peu, on finit par le retrouver !

 

5. Musique

La musique de ce court métrage est composée par Danny Elfman pour qui il s’agit de la seconde collaboration avec Tim Burton. Il est possible d’écouter le morceau principal dans l’album Danny Elman, Music for a Darkened Theatre – Film & Television music.